Un jour tu verras
Un jour tu verras, on se rencontrera
quelque part – n'importe où – guidés par le hazard.
Nous nous regarderons et nous nous sourirons,
et la main dans la main par les rues nous irons.
Le temps passe si vite ; le soir cachera bien
nos cœurs, ces deux voleurs qui gardent leurs bonheurs.
Puis nous arriverons sur une place grise
où les pavés seront doux à nos âmes grises.
Il y aura un bal – très pauvre et très banal –
sous un ciel plein de brume et de mélancolie.
Un aveugle jouera de l'orgue de barbarie
cet air pour nous sera le plus beau, le plus joli.
Puis je t'inviterai ta taille je prendrai.
Nous danserons tranquille loin des gens de la ville.
Nous danserons l'amour, les yeux au fond des yeux,
vers une fin du monde, vers une nuit profonde.
Un jour tu verras, on se rencontrera
quelque part – n'importe où –guidés par le hazard.
Nous nous regarderons et nous nous sourirons,
et la main dans la main par les rues nous irons.