Écoute
Écoute—je souffle ma vie
comme un coeur qui bat
dans l'immense nuit
où dorment les rois.
Et je me promène
au hasard du temps
parmi les soleils
que tu ne connais pas—
parmi les silences
qui ne bougent pas.
Je suis seule au monde.
Je n'existe pas.
Et même quand je gronde,
tu ne m'entends pas.
Mais je suis la vie
qui bouge en toi.
Écoute—je suis l'autre chose
que tu ne vois pas,
la musique rose
du profond de toi.
Je suis l'horizon
où tu n'iras jamais—
l'immense illusion
de tout ce qu'il est.
Je suis la mémoire
qui n'oublie jamais.
Je suis seule au monde.
Je n'existe pas.
Et même quand je gronde,
tu ne m'entends pas.
Mais je suis la vie
qui bouge en toi.
Mais je suis la vie
qui bouge en toi.