Les larmes de leurs pères
Ton chariot renversé
Des oranges éclatées
Leur jus à la couleur
Du sang et de la peur
Toi, vendeur ambulant
tu as secoué le temps
En allant jusqu'au bout
ils héritent du tout
Des regards qui se lèvent
Un monde qui s'achève
Ils puisent leur courage
Dans les coups, les outrages
Les années à se taire
Les larmes de leurs pères
Ces larmes de jasmin
Qui portent leur destin
Dans l'histoire de leur terre
Le plus beau reste à faire
Ils ont marché, ils ont chanté
Les larmes de leurs pères
Ils ont pleuré, ils ont armé
Leur destin de lumière... de lumière
Elles ont risqué ici
Leurs libertés fragiles
Elles jouent à quitte ou double
Lorsque les temps se troublent
Elles écrivent et elles signent
Elles sont en première ligne
Mais le moment est là
Elles n'hésiteront pas
Leurs chantes sont libérés
Qui peut les effacer ?
La fierté de leurs mères
Leurs a dit : Va, espère
Bats-toi pour être toi
Je t'ai montré la voie
Jazya vit encore
Quand tu changes le sort
Le monde te regarde
Tu seras l'avant-garde.
Elles ont marché, elles ont crié
Les larmes de leurs pères
Yékhi mchéwou
Ou zédou bkéwou
ala dmouaà waldihom
D'Hammamet à Tunis
De Sousse à Monastir
De Bizerte à Tozeur
Au delà des frontières
Du Caire à Tripoli
D'Oran jusqu'en Syrie
Un souffle dans le vent
A semé le printemps
Quoi qu'en dise le temps...
Quoi qu'en dise le temps...
Il est là à présent.