Ses mains
Sur le clavier, ses mains couraient
Et des accords, soudain, naissaient
Elles savaient, si caressantes,
Des mélodies si ravissantes
Éblouir et charmer mon cœur
Quand alors il prenait ma main
Mon cœur battant lui disait : « Viens ! »
Tout mon bonheur !
Douceur,
Ses mains blanches qui m'enchantaient
Ses mains tendres qui caressaient
Ses mains fermes qui commandaient
Ses mains calmes qui protégeaient...
Douceur !
Pour moi toujours, ses mains parlaient
Contre lui, elles m'attiraient
Expressives, électrisantes,
L'amour les rendait affolantes...
Ensorcellement merveilleux !
Tout mon corps vibrait dans ses mains
Et je ne refusais plus rien
Fermant les yeux...
À moi
Ses mains fortes qui m'effrayaient
Ses mains crispées qui me serraient
Ses mains ivres qui me prenaient
Ses mains folles qui m'emportaient
À moi
Et puis un jour, il le fallait
La vie déjà nous séparait
Ultime étreinte, mains tremblantes
Et qui s'accrochaient, suppliantes
Des yeux brillants, pleins de douceur
Le train qui part : adieu des mains
J'en vais mourir... adieu, plus rien
Adieu mon cœur !
Adieu
Ses mains blanches qui m'enchantaient
Ses mains tendres qui caressaient
Ses mains douces qui me prenaient
Ses mains chères que j'adorais...
Adieu !