Ding, din, dong
Quand il naquit, son père, sa mère,
Depuis longtemps, ne s'aimaient plus.
Ça fait qu'il arriva sur terre
Un peu comme un enfant perdu.
Quand on est môme, ça vous dégoûte
De ne jamais rire de tout son cœur,
Alors, très jeune, il prit la route
Et s'enfuit chercher le bonheur.
Ding din dong, chantons sa plainte.
Ding din dong, chantons-la donc.
Il chercha dans la solitude.
Il chercha aussi dans le bruit.
De chercher, ayant l'habitude,
Quand il le trouva, il s'enfuit.
Puis il aima, elle était blonde.
Elle l'aimait bien, oui mais voilà :
Elle se donnait à tout le monde.
Il la battit puis s'en alla.
Ding din dong, chantons sa plainte.
Ding din dong, chantons-la donc.
Il se dit : « Les blondes sont volages,
Mais les cheveux noirs c'est plus sérieux. »
Il prit un brune, promit mariage,
Pensant qu'cette fois il s'rait heureux.
Au bout de cinq à six semaines,
Elle s'ennuyait à la maison.
« Vraiment, dit-il, je n'ai pas d'veine.
Elle a pourtant pas les ch'veux blonds. »
Ding din dong, chantons sa plainte.
Ding din dong, chantons-la donc.
Il ne savait pas que les femmes,
Ça n'aime pas l'bonheur quotidien
Et l'pauvre garçon s'torturait l'âme :
« Mais j'l'aime... mon Dieu... Ah que j'l'aime bien. »
Et, mordu par la jalousie,
Y n'savait plus que s'lamenter.
« On va m'la prendre, elle est jolie.
Alors il voulut la tuer.
Ding Din Dong, chantons sa plainte.
Ding Din Dong, chantons-la donc.
Mais elle était vraiment fidèle.
Il l'aimait tant qu'il préféra
Se faire sauter la cervelle.
Il en mourut et puis voilà.
Si cette histoire vous fait rire,
C'est que vous n'avez rien compris.
Il cherchait le bonheur, le pire
Est qu'il trouva la mort, tant pis...
Ding Din Dong, finit sa plainte...
Ding Din Dong, et Ding et Dong...