Cri du cœur
C'était un soir de printemps
Je promenais mes vingt ans
En riant, en chantant
Quand je vis en passant
Ses yeux trop bleus
Il s'est approché de moi
Et de sa chaude voix
M'a dit tout bas : « Je crois
Que c'est pas la première fois
Qu'on s'voit, tous deux ? »
C'était cousu de fil blanc
Il avait tort de chercher
Des tas de mots compliqués
Il n'a eu qu'à me parler
Pour qu'aussitôt je me mette à l'aimer
C'était cousu de fil blanc
Il a bien vu que j' mentais
Lorsque je lui disais :
« J'peux rester qu'un instant
Y a quelqu'un qui m'attend. »
C'était cousu d' fil blanc
Lorsqu'il a serré ma main
J' lui ai dit : « Ce n'est pas bien ! »
Et pourtant, je lui laissais
Comme il me caressait bien
On n's'est rien dit pourtant
On s'aimait tout simplement
C'était cousu de fil blanc
Notre amour fut merveilleux
Il semblait que les dieux
Ne pensaient qu'à nous deux
Tant nous étions heureux
C'était si beau
Et nous voulions que nos nuits
Durent toute la vie
Nos cœurs n'avaient qu'un cri :
« Mon amour, mon chéri
Je t'aime trop ! »
C'était cousu de fil blanc
Quand il partit un matin
J'ai cru crever de chagrin
J' maudissais le destin
Qui m'avait mise sur son chemin
C'était cousu de fil blanc
Comme un matin de printemps
Je promenais mes vingt ans
En riant, en chantant
Quand je vis en passant
Un grand gars épatant
Il a bien vu que je mentais
« J'peux rester qu'un instant. »
Il a serré ma main
Je n'ai vu que ses yeux bleus
On n's'est rien dit pourtant
On s'est aimé simplement
C'était cousu de fil... bleu