Des millions de larmes
Des millions de larmes, des millions de pleurs
ont noyé mon âme, ont noyé mon cœur.
Et j'aurai beau faire—le temps passera,
triste et solitaire—à pleurer pour toi.
Tu ne sais pas, mon grand amour—
toi qui, peut-être, est parti pour toujours—
tu ne sais pas, quand tombe la pluie,
que c'est mon chagrin qui passe dans ta vie—
que ce sont mes larmes qui s'en vont vers toi
et qui t'accompagnent au loin tout là-bas.
…des millions de pleurs...
…ont noyé mon cœur.
Et pourtant j'espère—je compte les jours
et des nuits entières—j'attend ton retour.
Et comme avant, je serais là
le jour béni où tu me reviendras.
Tu n'auras qu'à me tendre les bras—
mais, en attendant, je soupire tout bas.
Et pleure mon âme, et pleure mon cœur—
des millions de larmes, des millions de pleurs.