Les petit pavés
Las de t'attendre dans la rue
j'ai lancé deux petits pavés
sur tes carreaux que j'ai crevés,
mais tu ne m'es pas apparue.
Tu te moques de tout, je crois.
Tu te moques de tout, je crois.
Demain je t'en lancerai trois.
Par-devant ta porte cochère,
pour faire tomber tes amis.
trois ou quatre pavés j'ai mis.
J'exècre tes amis, ma chère.
Demain, je recommencerai.
Demain, je recommencerai,
et tes amants, je les tuerai.
Si tu ne changes pas d'allure,
j'écraserai tes yeux, ton front
entre deux pavés qui feront
à ton crâne quelque fêlure.
Je t'aime, je t'aime bien pourtant.
Je t'aime, je t'aime bien pourtant,
mais tu m'en a fait tant et tant.
Les gendarmes en cavalcade
me poursuivront après ce coup
pour me passer la corde au cou.
Je me bâtis ma barricade.
Et sur les pavés je mettrai,
et sur les pavés je mettrai
mon cœur durci par les regrets.
Autant de pavés par le monde,
de grands et de petits pavés,
autant de chagrins encavés
dans ma pauvre âme vagabonde.
Je meurs, je meurs de tout cela.
Je meurs, je meurs de tout cela,
et ma chanson s'arrête là.