Marie
Ô Marie, si tu savais
tout le mal que l’on me fait.
Ô Marie, si je pouvais
dans tes bras nus
me reposer.
Évanouie mon innocence,
tu étais pour moi ma dernière chance.
Peu à peu tu disparais
malgré mes efforts désespérés
Et rien ne sera jamais plus pareil,
j’ai vu plus d’horreurs que de merveilles.
Les hommes sont devenus fous à lier ;
je donnerais tout pour oublier.
Ô Marie, si tu savais
tout le mal que l’on me fait.
Ô Marie, si je pouvais
dans tes bras nus
me reposer.
Et je cours toute la journée
sans savoir où je vais.
Dans le bruit dans la fumée,
je vois des ombres s’entretuer.
Demain, ce sera le grand jour.
Il faudra faire preuve de bravoure
pour monter au front en première ligne.
Ô Marie, je t’en prie, fais-moi un signe.
Allongé dans l’herbe, je m’éveille.
J’ai vu la mort dans son plus simple appareil.
Elle m’a promis des vacances.
Oui, la mort m’a promis sa dernière danse.
Ô Marie, si tu savais
tout le mal que l’on me fait.
Ô Marie, si je pouvais
dans tes bras nus
me reposer.
Ô Marie, j’attendrai
qu’au ciel tu viennes
me retrouver.