Cet homme que voilà
Tu vas t'asseoir ici, et tu vas m'écouter : la femme que j'aimais,
Tu me l'as fait quitter et je suis devenu cet homme que voilà.
Et te voilà perdue, éperdue de remords pour n'avoir jamais su
Résister à ton corps, tu ne le verras plus cet homme que voilà.
Je vais laisser la place, je plains mon successeur.
Un jour —quoi que tu fasses, tu feras son malheur.
Tu te rappelleras cet homme que voilà.
Je connais ton programme, je vois ton avenir,
D'autres mains te réclament que tu vas faire souffrir.
Tes jolis yeux sans âme me dégoûtent à vomir.
Va détruire le bonheur, fais ton travail sur Terre,
Va faire couler des pleurs, va déclencher des guerres,
Ton joli corps sans cœur, va le vendre aux enchères.
N'attends pas trop longtemps : les rides n'attendent pas.
Ce soir, je voudrais tant que ton dernier contrat,
Que ton dernier client, soit l'homme que voilà.
Que ton dernier client
Que ton dernier contrat, soit l'homme que voilà,
Soit l'homme que voilà.