Difficile à croire
Je vois une librairie en ville
Je cours m’acheter un bon bouquin
Le gars me dit : « Vous tombez pile
Justement, il nous en reste un. »
Comme je rentrais chez moi tranquille
Là, j’ai croisé ton chemin
D’ordinaire je lis trente pages
Après je dors jusqu’au matin
Ouh et là et là
On attendait au même passage
Le hasard fait les choses bien
Ouh et là et là
Un souffle gonflait ton corsage
L’ouvrage m’est tombé des mains
C’était pas un livre d’images
C’était pas la Comtesse de Ségur
On a déchiré l’emballage
On a un peu froissé la couverture
Ouh et là et là
J’avais tamisé l’éclairage
Nos ombres dansaient sur le mur
Ouh et là, là c’est difficile à croire
Je sais, je sais, je sais, c’est difficile à croire
Je sais…
Ouh et là, là c’est difficile à croire
D’habitude de bouche à oreille
Je parle des livres auxquels je crois
Je noie mes amis de conseils
Et de conseils mes amis me noient
Ouh et là et là
Cette fois-ci c’est plus pareil
Je garde le conseil pour moi
Quand je raconte cette histoire
On lève les yeux, on sourit :
« Tu lis trop de romans de gares.
Tu t’égares et tu nous prends pour qui ? »
Ouh et là et là
C’est vrai, c’est difficile à croire
En ville, y a plus de librairies
Ouh et là, là c’est difficile à croire
Je sais, je sais, je sais, c’est difficile à croire
Ouh et là, là c’est difficile à croire
C’est vrai, c’est tout dans la périphérie…
Je sais, je sais…
Là, c’est difficile à croire