Tu ne m’aimes plus
Soleil en décembre, fraîcheur en été
Au cœur de ta chambre, nos nuits éclatées
Nous étions deux ombres, amants éperdus
Mais le bateau sombre, tu ne m'aimes plus
J'aimais ton visage et je l'aime encore
La fraîcheur sauvage de ton jeune corps
Tu t'offrais tranquille, naïvement nue
Adieu notre idylle, tu ne m'aimes plus
De nos mains fébriles et nos corps en feu
Chaque nuit docile, on jouait aux jeux
Que la peau découvre, que la vie apprend
Lorsque deux cœurs s'ouvrent, à corps consentant
Mon amour expire, peu à peu se meurt
Quand le tien respire, des parfums d'ailleurs
Tu n'es plus la même, il est révolu
Le temps des "Je t'aime", tu ne m'aimes plus
Mon cœur sans vacarme est peau de chagrin
Larmes ou pas larmes, n'y changeront rien
Face à ce morose paradis perdu
Mon bonheur implose, tu ne m'aimes plus
Tu en aimes un autre, du moins je le crois
Dès lors tu te vautres et brûles en ses bras
Tu te tiens austère, froide et résolue
Comme une étrangère, tu ne m'aimes plus
Quand nous avions l'âge du fruit défendu
Nous vivions la rage, tout nous était dû
L'amour et la gloire, vrais ou faux serments
Fallait-il y croire ou faire semblant?
Et mes jours se suivent, et mes jours se meurent
Mon cœur en dérive, se noie dans mes pleurs
A l'heure où mes rêves stagnent sans issue
Nulle aube se lève, pour mon cœur perdu
Tu ne m'aimes plus